Je fais le pont… optique pour démat’ et ses alim’

  1. Le principe :
    Si les données numériques ne sont composées que de 0 et de 1, il n’en reste pas moins que les câbles par lesquels transitent les données (ethernet) sont sujets aux interférences électromagnétiques de toutes provenances. Ces interférences, qui ne passent pas dans le flux des données numériques, polluent toutefois les circuits audios des ordinateurs et se retrouvent donc aux sorties analogiques . Le moyen est de filtrer ces perturbations et de limiter au maximum la longueur du dernier câble ethernet qui arrive à la prise de l’ordinateur. On utilise pour ce faire un pont optique, avec des modules convertisseurs de médias (ethernet/optique, optique/ethernet), les perturbations électromagnétiques ne pouvant pas transiter par un câble optique. On arrive ainsi à bloquer les perturbations qui se trouvent en amont du dernier bloc optique, soit celles provenant du NAS, du routeur, …
  1. Le matériel  : Il existe 2 possibilités. Réseau ethernet 10/100 Mb ou réseau ethernet Gigabit (1000 Mb)
  • Réseau 10/100 : Dans l’ordre de la « chaîne » : un disque dur NAS, un câble ethernet, 1 routeur (à partir de 17 € ) ou sa box internet, 1 câble ethernet, 1 convertisseur de médias (30 €), un câble optique double (10 € en 2m, moi j’ai pris 60 cm, on peut aller jusqu’à 20 km) …), un convertisseur de médias (30 €), 1 câble ethernet (le plus court possible et de bonne qualité), un ordinateur avec prise ethernet, 1 logiciel de lecture (Audivarna, JRiver, etc.), et le reste DAC etc… Pour les convertisseurs de médias on préférera les modules monomode (1 câble émetteur, 1 câble récepteur) plutôt que multimode (transit des données Rx/Tx dans le même câble optique).
    Attention, en monomode les fibres doivent être croisées : Rx sur Tx et Tx sur Rx.

Exemple de matériel : convertisseur de médias (il en faut 2), routeur, câble optique double

  • Réseau Gigabit  : Bien que le débit de 100 Mb soit largement suffisant pour faire transiter des données audios, certains préconisent d’utiliser un réseau Gigabit (10 fois plus rapide) essentiellement pour une meilleure isolation contre les perturbations. Liaison jusqu’à 10 km. Et si l’on veut aussi stocker des vidéos, c’est beaucoup plus confortable.
    Le coût est légèrement supérieur (routeur environ 50 €, convertisseurs à un prix identique à quelques € près, mais il faut des adaptateurs dédiés pour les câbles optiques en rajoutant des modules SFP pour connecter les fibres optiques (40 à 50€ pièce).

    Pour de plus amples informations et corriger d’éventuelles erreurs de ma part, se référer aux différents forums car je n’ai pas encore expérimenté le Gigabit.

    L’alimentation du dispositif :
    C’est la partie importante du système. Il convient, a minima, d’avoir une alimentation très soignée pour le dernier convertisseur de médias et l’ordinateur. (les deux peuvent être différentes, mais soignées).
    Le système décrit est celui mis au point par Gilles Milot qu’il utilise sur les salons, dans une boîte en plastique bleue…AlimSourceDoc
    et qu’il nous autorise à publier ici.
    Après avoir réalisé plusieurs configurations et de nombreuses écoutes comparatives, le dispositif retenu consiste en un filtrage drastique de l’alimentation à découpage d’origine de la tablette en insérant un circuit avec une self de filtrage côté + et une autre côté – de l’alimentation, avec en sortie une très grosse capacité de filtrage, l’objet étant de faire tampon entre l’alimentation à découpage et les dispositifs à alimenter.
    Pour améliorer encore le système, et se libérer du sens de la prise secteur, Gilles Milot utilise même 2 alimentations identiques en // et dont les cordons secteurs sont inversés (phases et neutres).
    Dans le calcul des valeurs des selfs et des condensateurs, il est important de vérifier que la coupure se fasse très bas (dans mon cas, avec 2×200  mH et 300 000 uF, on obtient 4,6 Hz, donc bien en deçà de la bande audible).
    J’ai rajouté à son système, en sortie du filtrage, un régulateur/abaisseur de tension 9v pour alimenter le dernier module convertisseur de médias. Que Gilles a d’ailleurs adopté depuis.
    Pour un Mac, si l’on veut filtrer l’alimentation d’origine, l’opération est un peu plus complexe que pour un PC (alimentation + et -), le câble étant plus sophistiqué (réversible, et un fil pour la gestion de la charge). Mais rien de bien problématique semble-t-il.

    Gilles Milot a validé ce schéma d’alimentation après avoir expérimenté une alimentation analogique de labo,  une « grosse » batterie de véhicule, essais qui se sont révélés moins performants, en particulier en terme de dynamique.

Depuis j’ai réalisé une deuxième alimentation similaire pour alimenter le NAS, le routeur, et le convertisseur en amont.

Mon alimentation, on peut faire moins lourd, je me suis lâché sur les selfs que j’ai fait fabriquer sur mesure.

 Conclusion :
Nous avons fait des essais avec Gilles Milot en utilisant les mêmes fichiers sur clé USB3 branchée sur la tablette, ou un disque dur externe USB3, ou le système avec le NAS.

D’une façon probante, c’est le NAS qui donne les meilleurs résultats, bien que le PC avait déjà son alimentation filtrée.
J’étais au départ persuadé que la clé serait meilleure car plus près du PC.

config

Voilà, j’espère avoir été clair.  😳
Bonne bidouille.
Je reste à votre disposition.
Just LiSten

Une réflexion sur « Je fais le pont… optique pour démat’ et ses alim’ »

  1. Bel article, très complet, merci Jean-Luc.
    L’alimentation a aussi un intérêt pour ceux qui n’utilisent pas le pont optique (comme moi, en wifi).
    La particularité que tu soulèves pour les Mac, concerne-t’elle que les portables, il ne me semble pas que ce soit le cas pour les Mac mini. A voir.
    Patrick

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Le Club des utilisateurs Leedh